Notre bâtiment – un joyau architectural

Historique et description architecturale

Le bâtiment de l’ancienne Ecole communale n°10, aujourd’hui occupé par l’école primaire Henriette Dachsbeck (et précédemment par le Lycée Dachsbeck), est l’oeuvre de l’architecte Adolphe Samyn (1842-1903).

Réalise entre 1899 et 1906 – date de son inauguration- cet établissement adopte les grands principes de l’école modèle tout en les adaptant à la configuration particulière du site, enclavé entre les rues de Rollebeek, Lebeau et d’Or (cette dernière ayant disparu lors des travaux de la Jonction Nord-Midi). Le panneau d’inauguration mentionne également le nom de l’architecte Jean Segers qui, à la mort de Samyn en 1903, a vraisemblablement été chargé de suivre la fin du chantier.

Comme dans bien des situations analogues de bâtiments enclavés dans un îlot, l’édifice d’entrée qui contient la loge de la concierge et la bibliothèque, est étroit et rend insoupçonnable la grandeur des espace auxquels il donne accès.

Un couloir pénètre en coeur d’îlot et débouche sur un vaste préau établi sur plan rectangulaire et couvert d’une toiture vitrée. Du fait de la différence d’orientation entre l’entrée et le préeau, l’accès réserve une vue biaise sur cet espace qui le révèle particulièrement bien.

Situé au centre du terrain, ce préau est bordé sur ses deux longues faces principales de trois niveaux, des ailes de classes. Celles-ci s’ouvre, à l’opposé, vers les cours de récréation, l’une étant située un niveau plus bas, ce qui permet d’éclairer les locaux en sous-sol: réfectoires, vestiaires, douches. Quelques classes adossées aux mitoyens sont également ouvertes sur ces cours.

A l’origine, chacune est prévue pour 40 élèves, fixant la capacité d’accueil de l’établissement – 27 classes – à quelques 1080 étudiants. D’autres locaux sont présents comme bibliothèque, salle de gymnastique ou atelier de travaux manuels.

La façade de l’édific d’entrée, rue de Rollebeek, est semblable à celle que Adolphe Samyn édifia pour un autre établissement scolaire au 255 de la rue Haute. Réalisée en pierre blanche de Gobertange et rehaussée de motifs en pierre bleuse, elle s’élève sur trois travées et deux niveaux, celle de droit contenant l’entrée, marquée par ses colonnes et fronton, surmonté d’une sculpture en bronze doré figurant Saint-Michel -patron de Bruxelles- du sculpteur G. Van Hove, et de l’inscription, sous la corniche « Ecole communale N°10 ». Cette élévation est de facture éclectique, s’inspirant notamment de la Renaissance.

La façade de l’école

Les élévations sur cours sont bien plus sobres. Construites essentiellement en brique, elles présentent de larges baies sous linteau métallique éclairant les classes. Le préau, particulièrement bien conservé, constitue à coup sûr l’une des pièces maîtresses de l’établissement du fait de sa luminosité, de la perfection des mesures de l’espace, de l’efficacité et de la sobriété de la décoration et de la qualité des résolutions technicoconstructives. Il est couvert d’une vaste verrière et de pans de bois, posés sur d’élégantes fermes de toiture métalliques de type Ardan.

Le grand pignon vitré, opposé à l’entrée, raidi par un élégant système de fines poutres en résille, augmente encore la luminosité du lieu.

La verrière de l’école